Pont Kinshasa-Brazzaville
L’infrastructure, dont l’initiative de mise en œuvre remonte à plusieurs décennies, est l’un des projets d’intégration les plus importants en Afrique centrale. Ces dernières années, elle était devenue un véritable serpent de mer.
C’est sous l’impulsion de la Banque africaine de développement que le projet renaît de ses cendres, il y a près de deux ans. En effet, le 7 novembre 2018, au cours de la première édition de l’Africa Investment Forum (AIF 2018) organisé par l’institution à Johannesburg, en Afrique du Sud, le ministre de l’Aménagement de la République du Congo, Jean-Jacques Bouya, annonce la conclusion d’un accord de 550 millions de dollars entre son pays et la RDC pour réaliser le pont Kinshasa-Brazzaville. La Banque, à elle seule, s’engage à fournir 210 millions de dollars pour financer le projet.
Prévue pour enjamber le fleuve Congo séparant les deux capitales les plus proches du monde sur environ 1 575 mètres, la nouvelle infrastructure comportera une voie de chemin de fer unique, une route à deux voies, des trottoirs et un poste-frontière à chaque extrémité, et sera connectée aux infrastructures routières existantes sur chacune des rives du fleuve Congo.
Une fois achevée, elle facilitera le développement de zones économiques spéciales de part et d’autre du nouveau pont, et stimulera les échanges humains et économiques. Elle devrait également permettre de réduire les risques et coûts liés aux seuls moyens de transport disponibles actuellement pour passer d’une capitale à l’autre, à savoir le bateau et l’avion.
D’après la Banque africaine de développement, grâce au projet, le trafic actuel entre les deux capitales congolaises, estimé à 750 000 personnes et à 340 000 tonnes de fret par an, devrait passer à plus de trois millions de personnes et à deux millions de tonnes de fret d’ici à 2025.
Grâce au projet, le trafic actuel entre les deux capitales, estimé à 750 000 personnes et à 340 000 tonnes de fret par an, devrait passer à plus de 3 millions de personnes et à 2 millions de tonnes de fret d’ici à 2025.